Belgische bedrijven worstelen met data
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Les entreprises belges se battent avec les données

Dans quelle mesure les entreprises belges sont-elles data-driven ? À quelques secteurs près, la plupart des entreprises sont à la traîne. ‘Nos entreprises font face à des obstacles techniques, organisationnels et psychologiques’, affirment les experts en données. Mais il y a quand même de bonnes nouvelles : ‘Le sujet suscite un intérêt énorme. Ce qu’il nous faut maintenant, ce sont de bons exemples pratiques.’

Ce blog fait partie de Data Talks, une série d’articles associés à l’e-book consacré au data-driven marketing rédigé par Graydon Belgique. Téléchargez l’e-book complet.

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Changement de mentalité

‘Les big data restent très complexes pour de nombreuses entreprises belges', explique Dado Van Peteghem. ‘Celles-ci suivent ce qui se dit sur les réseaux sociaux, travaillent un peu avec Google Analytics, analysent quelques données financières, mais une architecture des données est rarement présente. Aucune corrélation n'est établie entre les différentes séries de données, et aucune information importante n'en est donc extraite.’

Dans notre pays, la plupart des entreprises sont en butte à des problèmes de base, comme le confirment encore d'autres experts : la technologie leur fait défaut, mais aussi une stratégie générale pour les données. La Belgique est à la traîne, mais cela ne signifie pas que nous ne pouvons pas rattraper notre retard. Maarten Verschuere et Wannes Rosiers observent un changement de mentalité depuis peu.

‘ll y a dix ans, la Belgique était un désert en termes de données, mais aujourd'hui, de nombreuses entreprises sont activement occupées à mettre en place des systèmes et à constituer des équipes de datamining’, explique Maarten Verschuere. ‘Je m’en occupe intensivement depuis trois ans maintenant, et je remarque que le thème suscite beaucoup d'intérêt chez tout le monde’, confirme Wannes Rosiers. ‘La plupart des entreprises n’en sont qu’au début de leur trajet, mais elles sont en train de rechercher activement ce que les données peuvent leur apporter.’

Fait marquant : certains secteurs sont déjà beaucoup plus avancés que d'autres. Les experts en données ont ainsi constaté des progrès chez les banques, dans le retail et les télécoms surtout ces dernières années. ‘À mon avis, ce sont principalement les grandes entreprises qui franchissent des pas importants actuellement et qui font des expériences avec les données’, explique Steven Van Belleghem. ‘Les petites et moyennes entreprises travaillent moins avec les données.’

Obstacles

Qu’est-ce qui empêche nos entreprises d'appliquer une approche data-driven ? Un ensemble de facteurs. La technologie, par exemple, est un obstacle important.

‘De nombreuses entreprises ne sont pas bien organisées techniquement en interne et travaillent encore avec d’anciens systèmes, de sorte que c'est difficile pour elles d’utiliser les données’, ajoute Steven Van Belleghem. ‘Un modèle de prédiction doit par exemple être connecté au système CRM en place, afin de donner lieu à des actions concrètes plutôt que de disparaître dans un rapport', explique Wannes Rosiers. ‘Mais cela veut dire que nous devons souvent associer un tout nouveau paysage IT ou l’intégrer dans les systèmes existants. Cela rebute les entreprises.'

Il faut ajouter à cela un manque de connaissances et de personnes disposant du bon savoir-faire.

‘De nombreux managers n’ont pas grandi dans le monde numérique', explique Dado Van Peteghem. ‘De sorte qu’ils ont parfois du mal à comprendre.’ L’approche data-driven nécessite souvent des connaissances spécifiques aussi. ‘Programmer, cela ne consiste plus à programmer seulement’, poursuit Wannes Rosiers. ‘Il faut par exemple non seulement connaître Java, mais aussi pouvoir utiliser une infrastructure de données comme Hadoop ou une solution de processing comme Spark. Et cela nécessite aussi une autre mentalité : il s’agit de réfléchir en continu comment connecter les systèmes et combiner efficacement les coûts des données.

Steven Van Belleghem observe souvent aussi une barrière psychologique chez les entreprises. ‘De nombreux managers craignent qu’en intégrant les données dans leurs processus décisionnels, ils minent leur propre créativité ou leadership, mais c'est le contraire. Les données objectivent et soutiennent le leadership. Elles permettent de faire de meilleurs choix.’

Premier pas

Comment les entreprises belges peuvent-elles surmonter ces trois obstacles ? ‘Les décideurs et managers doivent comprendre comment leurs entreprises peuvent tirer profit des données. C’est par-là que ça commence : prendre conscience’ affirme Steven Van Belleghem. Les exemples pratiques jouent un rôle crucial selon lui. ‘Pour rendre tangible la façon dont les entreprises data-driven peuvent augmenter leur chiffre d'affaires ou travailler plus efficacement.’

Wannes Rosiers croit également dans la force des cas concrets. ‘Je pense que beaucoup de personnes ont compris entre-temps ce qui est possible théoriquement avec les données, mais ne savent pas encore comment faire pratiquement dans leur entreprise. Si les entreprises locales parviennent dans les prochaines années à développer un proof-of-concept, à élaborer les premiers user cases et à travailler avec l’infrastructure de données, le reste suivra tout seul. Et cela peut aller vite.’


À propos des experts interviewés :

Steven Van Belleghem : Entrepreneur, orateur et coach en innovation. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages sur la numérisation et le marketing, dont ‘The conversation manager’ et ‘When digital becomes human’.

Dado Van Peteghem : Founding partner du groupe marketing et communication Duval Union. Il a rédigé avec Jo Caudron le livre ‘Digital Transformation’.

Maarten Verschuere : Créateur de Clever & Data Solutions Lead chez Profacts. Maarten est spécialisé dans les solutions d’intelligence artificielle et de données.

Wannes Rosiers : Lead Data Scientist & Data Related Business Leader chez Essent. Auparavant, il a travaillé comme Data Scientist chez InfoFarm.


Les interviews avec les experts ont été traités dans plusieurs articles sous la dénomination #DataTalks. Ensuite tous les articles ont été rassemblés dans l’e-paper :

#DataTalks data driven marketing

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