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Transport routier : le défi de la taxe kilométrique

Depuis ce vendredi 1er avril, la taxe kilométrique pour les véhicules de plus de 3,5 tonnes est d’application sur nos routes. Même si cela pourrait ressembler à une très mauvaise blague pour les transporteurs routiers, il n’est pourtant pas question de poisson d’avril dans ce cas.

Tout le secteur du transport routier va donc être confronté à un nouveau défi à l’avenir car il a déjà été calculé que cette nouvelle taxe engendrera environ une augmentation des coûts d’environ 8% pour les entreprises de transport. Un petit choc pour ce secteur déjà fortement fragilisé depuis la crise économique vécue il y a quelques années déjà. Il a été révélé via notre étude que 15,7% des entreprises présentes sur le marché du transport routier en Belgique font déjà face à de gros soucis de liquidité. La gestion d’une taxe supplémentaire va donc encore compliquer un peu plus la gestion des frais. Plusieurs points importants sont à prendre en compte dans ce nouveau défi auquel les transporteurs doivent faire face:

Comportement de paiement des clients

Dans le secteur du transport routier, nous avons constaté que seulement 66% des factures étaient payées dans les délais convenus. Alors que plus de 10% d’entre-elles sont réglées avec plus de 90 jours de retard ou restent simplement impayées. Une donnée importante dans la mesure où les sociétés de transport doivent préfinancer cette taxe kilométrique (tous les 14 jours) alors qu’elles manquent déjà cruellement de liquidité. La gestion de ce coût supplémentaire représente donc un gros défi pour les entreprises concernées. D’autant plus que le secteur du transport routier évolue avec des marges très faibles (moins de 5%).

En Flandres, notre enquête menée en association avec TVL auprès de 225 transporteurs routiers a fait ressortir que 75% des sondés s’attendent à connaître des problèmes au niveau du cash flow … En outre, la plupart des entreprises avouent ne pas oser augmenter leurs prix par peur d’entrer en conflit avec leurs clients.

Manque de start-ups

Le secteur du transport routier est durement touché par les faillites et se situe au-dessus de la moyenne belge. Chaque année, 2% des sociétés de transport (soit 1 sur 50) tombent en faillite alors que la moyenne tous secteurs confondus est de 1%. Seul le secteur de l’horeca fait pire avec 3,76% de faillites par an. De plus, la comparaison entre l’avant et après crise 2008 est significative. Avant la crise, plus de 500 entreprises voyaient le jour chaque année dans le secteur du transport routier. Désormais, ce chiffre est descendu à 400 nouveaux venus environ par an. Ce qui représente une baisse significative de 20% au niveau des créations d’entreprises alors que les autres secteurs sont tous revenus à leur niveau d’avant la crise.

Niveau de croissance

Dans le domaine du transport, on note cependant plus d’entreprises en croissance comparé aux autres secteurs. Entre 2007 et 2014, une croissance de plus de 10% du personnel a été enregistrée auprès de 4,52% des entreprises. Mais cette croissance est surtout due à la conséquence de fusions ou acquisitions réalisées pour limiter les coûts administratifs et créer une entreprise plus forte.

Trois conseils

La gestion de cette taxe kilométrique s’avère donc bien être un gros défi pour les entreprises de transport. Pour s’en sortir, les sociétés devront essentiellement se concentrer sur trois axes :

  • La gestion des coûts : une remise à niveau des tarifs sera nécessaire afin de prendre en considération cette nouvelle taxe. Cela passera par un dialogue clair avec les clients afin de leur faire part de la situation et ainsi trouver les arrangements nécessaires. De plus, il faudra absolument éviter de rouler à vide.
  • La gestion des liquidités : les délais de paiement accordés doivent être ajustés et respectés car la taxe kilométrique doit être préfinancée.
  • La gestion des clients : le choix des clients s’avère primordial afin d’assurer le bon paiement des factures. Il est donc impératif de bien se renseigner sur la santé financière des nouveaux clients ainsi que sur leur comportement de paiement car l'impact peut être énorme.

Notre étude a été réalisée juste avant l'entrée en vigueur de la taxe kilométrique et une autre sera réalisée en mars 2017 soit un an après l'instauration de la taxe kilométrique afin d’évaluer plus exactement l’impact de cette nouvelle taxe sur la santé financière des entreprises concernées.

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