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Sélectionner les bons codes d’activité

Les codes Nacebel, que les entreprises belges utilisent pour communiquer leurs activités, ont déjà fait couler beaucoup d'encre. Car ces codes d’activité sont souvent trop limités dans leur description et le nombre de possibilités d’enregistrement est trop élevé dans certaines sources (la BCE par exemple). Ce qui ne facilite pas la segmentation que les fournisseurs de marketing intelligence veulent effectuer pour fournir les bons groupes cibles à leurs clients. Mais heureusement, nous pouvons quand même proposer des solutions créatives dans le cadre du système actuel, avec ses limites.

D’où proviennent les codes Nacebel ?

Les codes Nacebel proviennent des codes Nace européens : Statistical Classification of Economic Activities in the European Community, Rev. 2 (2008). Les deux datent de 2008. La version précédente date de 2003. Nous attendons depuis huit ans déjà une nouvelle révision approfondie. Une éternité dans le monde des données.

Tous les pays de l’Union européenne utilisent les codes Nace européens normalement, ce qui crée dans l’Union une uniformité qui profite aux utilisateurs des données. Les pays individuels peuvent y ajouter des catégories, du moment qu’elles sont dérivées de la liste précitée et qu’elles sont approuvées par la Commission européenne. Il va de soi que les adaptations de la liste de base doivent être effectuées au niveau européen, pour ne pas donner lieu au développement sauvage d’une multitude d’activités dans chaque pays. Et c’est justement là que le bât blesse : aucun pays ne considère cette question comme une priorité.

Comment pouvons-nous quand même segmenter de manière optimale ?

Maintenant que nous avons compris qu'une adaptation des codes n'est pas si simple, nous allons plutôt nous concentrer sur les solutions créatives possibles au sein du système actuel. Les fournisseurs de données puisent généralement à différentes sources, qu'ils combinent pour évaluer les entreprises. C’est indispensable, parce qu’en Belgique, il y a plusieurs points d’enregistrement.

Aux Pays-Bas, les activités principales sont enregistrées seulement à la Chambre du Commerce. En Belgique, les enregistrements s’effectuent à la Banque Carrefour des Entreprises (BCE), à l’administration de la TVA, à l’ONSS et aux Annexes du Moniteur belge (AMB). Ces instances proposent différents enregistrements d'activités.

Les fournisseurs de données qui travaillent avec les codes Nacebel ne peuvent-ils donc jamais fournir de sélections affinées ? Pas s'ils utilisent toutes les sources. Mais s’ils se fient à leurs années d’expertise, ils peuvent parfaitement vous dire quelle source est la plus précise pour quel secteur et quel type d'entreprise.

Quand utiliser quelle source ?

Administration de la TVA

  • Pour
    Les entreprises assujetties à la TVA sont obligées de faire leur déclaration de TVA chaque mois ou trimestre (cliquez ici pour les conditions). Comme elles sont fréquemment en contact avec cette source, nous pouvons partir du principe que c’est là que les entreprises maintiennent leurs codes d’activité les plus actuels.
  • Contre
    Les entreprises non assujetties à la TVA n’ont pas de codes Nacebel enregistrés dans cette source. Elles ne figurent donc pas dans la sélection sur la base des codes attribués par l'administration de la TVA.

Administration de l’ONSS

  • Pour
    Les entreprises qui emploient du personnel doivent déclarer chaque trimestre leurs cotisations ONSS (cliquez ici pour un complément d’informations sur les déclarations ONSS). Elles sont donc en contact chaque trimestre avec cette source. Les codes enregistrés ici sont donc en principe très actuels. Recherchez les données ici, y compris le code d’activité ONSS de chaque employeur.
  • Contre
    Les entreprises sans personnel inscrit, comme les unipersonnelles, ne font pas de déclaration à l'ONSS. Elles ne figurent donc pas dans la sélection sur la base des codes attribués par l'administration de l'ONSS.

Annexes du Moniteur belge

  • Pour
    Les statuts d’une entreprise sont publiés officiellement via un acte notarié. L’entreprise paie les frais de notaire et de publication (vous trouverez les tarifs ici). Les codes d’activité ne sont pas publiés gratuitement et ils doivent donc toujours être communiqués correctement.
  • Contre
    Justement parce que les modifications doivent être payées, les entreprises ne sont pas toujours enclines à actualiser les codes d'activité enregistrés dans cette source. Plus encore : elles préfèrent enregistrer trop d’activités à la création (qu'elles n'exerceront peut-être jamais) pour éviter de devoir encore passer une fois par la caisse à l'avenir. Certaines formes juridiques, comme les unipersonnelles, ne sont pas soumises à une obligation de publication. Elles ne figurent donc pas dans la sélection sur la base des codes déduits des AMB.

Banque Carrefour des Entreprises :

  • Pour
    Toute entreprise, de quelque forme que ce soit, avec un numéro d'entreprise belge, est reprise dans ce registre national. C’est le successeur du Registre du commerce depuis le 1er juillet 2003. Certains enregistrements sont repris dans la BCE via le guichet d’entreprise. Chaque entreprise doit effectuer elle-même les adaptations dans le répertoire. Découvrez ici comment.
  • Contre
    Certaines adaptations dans la BCE ne sont pas gratuites. Les tarifs des différents guichets d’entreprise indiquent ainsi qu’une modification du code d’activité coûte 83,50 euros, soit autant que l’inscription d’origine de l’unipersonnelle ou de la société. Tout comme pour la publication aux AMB, les entreprises préfèrent éviter les coûts supplémentaires et les tracas administratifs en enregistrant dès la création beaucoup (trop) de codes d’activité.

Outre les avantages et désavantages précités de chaque source, un fournisseur de marketing intelligence sait aussi quels secteurs remportent les meilleurs scores par source. L’horeca semble ainsi enregistré plus précisément via les codes attribués par l’administration de la TVA qu’à la BCE. Demandez une analyse des sources pour votre groupe cible avant d'acheter des données.

Lisez aussi:

Entreprises belges : la jungle des codes d’activité

Que nous réserve l’avenir ?

Le webcrawling ou le webscraping complète bien l’enregistrement des activités via les sources officielles. La technique en ligne passe au crible les sites web des entreprises pour connaître leurs activités. Les données acquises peuvent alors être converties dans la nomenclature Nacebel ou être utilisées pour obtenir des informations concernant la durabilité, le caractère familial, etc.

Les nouvelles techniques et une évaluation critique des codes Nace européens devraient permettre de segmenter de manière plus claire les entreprises belges. Cette évolution est systématique.

Vous disposez maintenant d’un fil conducteur pour rechercher de manière ciblée vos prospects idéaux dans les secteurs souhaités.

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