Les monde belge des entreprises (économiquement actives)

Le 1er janvier 2015, la Belgique comptait 1.358.170 numéros d’entreprises actives. Outre des sociétés, on compte parmi elles de nombreuses instances publiques, ASBL, fabriques d'église, ... Dans la nouvelle étude, 'Évolutions du monde des entreprises', nous définissons le terme ‘entreprise’. Nous démontrons qu’abstraction faite des entités précitées, il y a 1.105.582 entreprises de base. Mais nombre d'entre elles ne sont pas assujetties à la TVA et ne font donc pas de commerce. D’autres sont dormantes ou n’effectuent que des transactions internes, dans le cadre d’une plus grande structure.

Dans le monde des entreprises en Belgique, on compte donc le 1er janvier 771.091 véritables entreprises, telles qu’on l’entend en langage populaire.  Ces entreprises se situent pour :

• 61,27% en Région flamande (472.68)
• 10,83% en Région bruxelloise (83.478)
• 26,62% en Région wallonne (205.247)

Bruxelles et la Wallonie comptent proportionnellement plus d’ASBL que la Flandre.

Pour ce qui concerne les institutions publiques, on en compte:

• 3.848 en Région flamande
• 1.839 en Région bruxelloise
• 4.470 en Région wallonne

Évolution du monde des entreprises

En 2014, 90.116 nouvelles entités ont été créées, dont 81.660 entreprises. Mais 81.721 entités, dont 78.928 entreprises, ont été dissoutes. Ce qui implique un surplus net de 8.395 entités (ou une croissance de 0,66%). Parmi la population d’entreprises, on observe une croissance nette de 2.732 entreprises (0,27%). Les chiffres les plus bas de tous les temps.

Après un premier ‘creux’ en 2009, une diminution nette est notoire depuis 2012. En particulier parmi les entités ayant une forme de société belge.

Effet du bonus de liquidation

Pour la première fois dans l’histoire de nos entreprises, davantage de sociétés ont été liquidées que créées en 2014. L’augmentation du bonus de liquidation, annoncé en mars 2013, a nettement renforcé cet effet dans le segment, mais ce n’est pas la seule explication. La tendance, amorcée en 2012, est plus fondamentale et hypothèque à plus long terme le développement potentiel de notre tissu économique.

L'augmentation du bonus de liquidation, pour sa part, a entraîné la dissolution de quelque 10.000 sociétés. Mais il s’agissait surtout de sociétés de gestion et d’entreprises (plus petites) et d’entreprises plus anciennes, plutôt dormantes.

Une croissance négative claire, surtout dans le commerce de gros et de détail

Les secteurs ‘Services aux entreprises’ et ‘Services personnels’ réalisent encore une certaine croissance, mais limitée. Ce phénomène est clairement lié à la crise. Il s’agit souvent de petites affaires, dont on peut supposer qu'elles ont été créées par d'anciens cadres d'entreprises qui restructurent. Dans les secteurs ‘Horeca’, ‘Agriculture et Sylviculture’, ‘Réparation et Entretien’ et 'Production d'énergie', on observe encore une petite augmentation du nombre de sociétés.

Dans le ‘Commerce de gros’ et le ‘Commerce de détail’, on observe une croissance négative manifeste. La conséquence d’une part d’un mouvement de consolidation, entamé depuis quelques années, et d'autre part d'un glissement clair des centres de décision vers l'étranger. Les secteurs ‘Construction’ et ‘Transport’ connaissent également une diminution, plus limitée, mais tout aussi évidente.

Premier trimestre 2015 : nouvelle diminution et effet prolongé du bonus de liquidation

Le premier trimestre 2015, moins d’entités ont à nouveau été créées (-2,89%) qu'au premier trimestre 2014. On observe une augmentation manifeste du nombre de créations de sociétés étrangères (+12,13%), tandis que le nombre de formes de sociétés belges continue de baisser (-0,32%). On peut supposer que l’effet de l’augmentation du bonus de liquidation se fait toujours sentir ici aussi.

Le nombre de nouvelles unipersonnelles créées suit pour la première fois depuis 2009 une tendance descendante (-2,59%).

Évolutions du monde des entreprises (en néerlandais)

L’étude n'est disponible qu’en néerlandais, mais ne manquez pas de suivre nos blogs. Ces prochaines semaines, différents extraits de la publication paraîtront en français.